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Fragments

Fragments

I
Vision

Or, j’ai la vision d’ombres sanguinolentes
Et de chevaux fougueux piaffants,
Et c’est comme des cris de gueux, hoquets d’enfants
Râles d’expirations lentes.

D’où me viennent, dis-moi, tous les ouragans rauques,
Rages de fifre ou de tambour ?
On dirait des dragons en galopade au bourg,
Avec des casques flambant glauques...

II
La mort de la prière

Il entend lui venir, comme un divin reproche,
Sur un thème qui pleure, angéliquement doux,
Des conseils l’invitant à prier... une cloche !
Mais Arouet est là, qui lui tient les genoux.

III
Le fou

Gondolar ! Gondolar !
Tu n’es plus sur le chemin très tard.

On assassina l’pauvre idiot,
On l’écrasa sous un chariot,
Et puis l’chien après l’idiot.

On leur fit un grand, grand trou là.
Dies irae, dies illa.
À genoux devant ce trou-là !

IV
Le soir

Le soir sème l’Amour, et les Rogations
S’agenouillent avec le Songe.

V
Je plaque

Je plaque lentement les doigts de mes névroses,
Chargés des anneaux noirs de mes dégoûts mondains
Sur le sombre clavier de la vie et des choses.

VI
Je sens voler

Je sens voler en moi les oiseaux du génie
Mais j’ai tendu si mal mon piège qu’ils ont pris
Dans l’azur cérébral leurs vols blancs, bruns et gris,
Et que mon cœur brisé râle son agonie.

VII
Refoulons la sente

Refoulons la sente
Presque renaissante
À notre ombre passante.

Confabulons là
Avec tout cela
Qui fut de la villa.

Parmi les voix tues
Des vieilles statues
Ça et là abattues.

Dans le parc défunt
Où rôde un parfum
De soir blanc en soir brun...

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